Si le sport traditionnel à haut niveau requiert certaines aptitudes physiques, l’esport lui, ne requiert aucune compétence physique, les hommes et les femmes partent sur un même pied d’égalité. Pourtant avec la fulgurante croissance internationale de l’esport, on constate la même chose dans toutes les régions du monde : les femmes sont quasi absentes. Mais où sont donc les pro-gameuses ?
On entend souvent dire que les femmes représentent près de la moitié des gamers au monde mais on ne nous dit jamais à quels genres de jeux elles jouent en majorité. D’après une étude du Quantin Foundry, voici la répartition des joueurs pour 6 types de jeux :
On observe assez facilement que les femmes jouent en majorité à des jeux sur lesquels il n’existe pas de scène esport. En réalité, cette répartition se fait dès le plus jeune âge et s’explique assez aisément. Etant enfant et particulièrement en Afrique, le cadeau de rêve des jeunes garçons est souvent une console de jeux vidéo tandis qu’une jeune fille optera plutôt pour des jouets. Quand bien même les jeunes filles s’intéresseraient aux jeux vidéo, la partie n’est toujours pas gagnée. Durant leur jeunesse, les enfants se construisent et sont en quête de modèle à suivre. Cependant les femmes sont sous-représentées dans de nombreux jeux à l’exception des jeux abstrait sans personnages et les jeux de simulation. Naturellement, nos jeunes filles se tournent vers ces derniers. Le faible taux de joueuses sur des jeux très orientés compétition tels que les jeux de sport ou les FPS, explique donc la très faible présence de pro-gameuses dans ces milieux.
Toutefois les femmes ne sont pas totalement absentes dans le monde de l’esport. En effet, de nombreuses femmes s’imposent à travers des compétitions de rang mondial. Dans la catégorie des jeux de combat, la célèbre Kayane est une figure emblématique, elle détient un palmarès rocambolesque qui lui a même valu en 2011 le record de femme la plus titrée dans la catégorie des jeux de combats. Toujours dans la catégorie des jeux de combat, mais cette fois ci sur le continent Africain
nous retrouvons Queen Arrow, Sylvia Gathoni de son vrai nom, une jeune Kenyane étudiante en droit et joueuse professionnelle. Sa carrière débute en 2017 lors de l’East African Gaming Tournament, elle remporte alors la 4e place sur le jeu Mortal Kombat. Après quelques autres tournois, elle fut contactée par l’équipe Nord-Américaine XiT Woundz. C’est alors qu’elle rejoignit leurs rangs et devint la première pro gameuse Kenyane sur le jeu Tekken 7.
Bien sûr l’esport féminin ne se limite pas à la compétition. On retrouve des femmes dans les domaines annexes tels que le stream, l’animation ou la vente de matériels. Prenons l’exemple de CRVZY, une jeune Sénégalaise qui promeut le jeu vidéo à travers l’organisation de tournois en ligne et la vente de carte PSN, composants pour build via son compte instagram @nrvgaming. Son jeu de prédilection : Fortnite. Elle s’impose alors comme une réelle business woman dans cette industrie de l’esport. En Côte d’Ivoire du côté de l’animation, Naruta, jeune Ivoirienne détient une chaine Youtube sur laquelle elle met en avant le gaming à travers des reportages et des émissions.
Heureusement de nombreux organismes s’activent pour que les femmes soient reconnues à leur juste valeur dans l’esport. Par exemple, l’association Women In Games opère depuis 2017 dans le but de développer la mixité dans l’esport. Chez Solo Esport, nous prenons également ce sujet très à cœur, c’est pourquoi nous invitons et encourageons toutes les intéressées à participer, à franchir le pas et s’essayer au gaming à nos côtés.
